Prologue : L'Ombre des Chiens d'Écailles.

Une île peut-être un refuge à l'abri des vicissitudes du monde. Mais une île peut aussi être une prison, un cachot sinistre où agonisent lentement nos rêves. Et pourtant, de quoi le maître de Héréliann aurait-il pu se plaindre ? La paix régne sur son royaume entouré d'eau. Et l'ordre aussi. Un ordre que seul Kili vient parfois briser par ses bêtises sans conséquence, plaisanteries maladroites que les elfes lui pardonnent d'un air suffisant.

Et c'est justement ce que Sylkyn n'arrive plus à supporter : cette dignité, cet orgueil, cette vanité de son peuple. Toujours si prompts à juger au nom de leur lignée, toujours si fiers de leur supériorité et pourtant, toujours si ignorants du monde du haut de leur âge vénérable qui plonge ses racines dans les premiers siècles du monde.

Mais Sylkyn, lui, a vécu parmi les hommes. Il les a vus naître et mourir. Il les a vus aimer et haïr. Il les a vus créer et détruire. Et il les a enviés pour cela. Il sait que le cœur glacé de bien de ses compatriotes ne vaudra jamais le charbon ardent d'une vie humaine. Il le sait car il leur ressemble, oui, eux, ces mortels que ses semblables comparent parfois à des animaux en plaisantant à moitié.

Aussi, pour se distraire et pour échapper à l'atmosphère parfois étouffante de la cour, Sylkyn se permet-il des escapades dont il n'annonce jamais le départ. Ainsi, lorsque la nuit s'accroche encore à la terre, il se lève à l'insu de tous, délaisse ses habits de prince et revêt sa vieille armure magique. Sur son épaule, Vonol chuinte, exaspéré qu'on le réveille aussi tôt. Mais ce n'est rien comparé aux plaintes du pauvre Kili, tiré de ses rêves de fortune pour plonger dans une aube froide sans poulet rôti. Mais Sylkyn ne veut pas partir sans lui. Après tout, il est comme un lien qui le rattache à ce qu'il fut, autrefois.

Traversant la forêt où seuls les hiboux peuvent constater leur départ aux allures de fuite, les deux compagnons s'embarquent sur un petit voilier ("Vous devriez abandonner ces pratiques de gueux, ce n'est pas digne d'un roi" croit entendre alors Sylkyn par la voix de son conseiller Solem) et quittent l'île pour un voyage de quelques heures qui les mènera à la côte.

Là, alors que le soleil éclaire déjà la mer d'un éclat d'or, ils accostent dans une baie minuscule et retrouvent un camp de fortune qu'ils ont construit jadis et qui n'est connu que d'eux seul. Comme toujours, Kili sort trop hâtivement de la barque et se retrouve à patauger dans l'eau glaciale. Ses hurlements de désespoir feraient pitié si son allure d'épouvantail mouillé n'était pas si comique.

Après avoir allumé un grand feu où Kili se sèche en maugréant, Sylkyn part souvent en promenade aux alentours. Il aime parcourir les sentiers où il aperçoit les traces des chariots des hommes. Parfois, il se rend même jusqu'aux premières maisons des faubourgs du petit port de mer près de la baie, où il observe les habitants vaquer fébrilement à leurs tâches.

Mais ce jour là, il y a quelque chose d'étrange dans l'air. Il y a encore ce brouillard diffus provenant de la mer, mais il y a aussi quelque chose de plus. Après avoir marché quelques minutes, Sylkyn ressent un étrange pressentiment.

Il lui faut réussir un jet de sagesse à -2 (on enlève 2 à ton jet de D20 - tu dois avoir en dessous de ta sagesse).

Sylkyn caresse doucement la tête de Vonol son petit dragon.

Le membre 'Sylkyn' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'D20' : 19

Sylkyn observe la forêt autour mais n'aperçoit rien de suspect. Il hausse les épaules : sans doute ses tracas qu'il a traîné jusqu'ici l'ont-il inquiété inutilement. Il décide de poursuivre sa promenade vers le petit village des hommes.

Après quelques minutes de marche à peine, des clameurs se font entendre.

Tu dois lancer un jet de surprise (D6). Avec ton armure, ton talent d'elfe et ta dextérité, tu dois tirer entre 1 & 4.

L'elfe pose le seul oeil qu'il lui reste sur son compagnon Hobit.
- Alors Kili tu viens?

Le membre 'Sylkyn' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'D6' : 4

(Malheureusement, Kili est loin pour l'instant. Il se sèche près du feu sur la grève).

Alors que L'elfe marchait tranquillement à travers les nappes de brouillards diffuses sur le chemin de terre qui mène au village, des cris indistincts, comme des sortes de dizaines de couinement aigües martèlent le calme de la forêt. Une seconde plus tard un cri d'enfant retentit ! On dirait que ça vient de l'est, à peut-être 200 ou 300 mètres.

Sylkyn pour lui-même.
- Ce hobit faut toujours l'avoir à l'oeil sinon il prend la poudre d'escampette!
L'elfe se concentre ensuite pour entrer en contact télépatiquement avec son Pseudo-dragon.
- Vonol, mon ami!
- Vas-voir discrètement se qui se passe à l'est et reste en contact avec moi!
Sylkyn dégaine sa rapière impériale et se blottie dans l'ombre. (Si j'ai ma perle de camouflage je l'active)

Vonol prend son envol vers l'est. Il file entre les feuillages et disparaît rapidement de la vue de Sylkyn. Ce dernier quitte la route et se dissimule derrière un grand chêne. Une fois là, il se concentre pour percevoir les effluves télépathiques de son familier.

Pendant un instant, tout demeure flou. Puis, des pensées diffuses germent peu à peu dans son esprit : "Il y a des petites créatures, verdâtres. Peut-être dix. Ce tu appelles des Kobolds ? Elles sont autour d'un enfant d'homme. Elles crient. Elle le traînent au bout d'une corde. Elle le frappent. Elles..." Mais il semble que les pensées de Vonol s'éteignent : ils doit se trouver hors de la limite de ses pouvoirs télépathiques.

Sylkyn murmure quelques mots à peine audible et il devient aussitôt invisible.
Il part ensuite en direction des Kobolds. Il essait aussi de retrouver le contact avec Vonol si celà ne lui demande pas trops de temps.

Sylkyn disparaît parmi l'ombre des feuillages et se dirige d'un pas rapide vers la direction d'où semble provenir les ondes psychiques de Vonol. De temps à autres, il les perçoit plus clairement, mais il semblerait que le groupe se déplace vers le nord.

Heureusement, Sylkyn, par les capacité de sa race et son habitude de la forêt, est à peine ralenti par les obstacles, mais on ne sait jamais (jet de dextérité à +4 pour un déplacement optimal).

De plus, il doit trouver la bonne direction (jet d'intelligence à +4).

- Quand je pense que Kili est en train de manquer toute l'action! Se dit-il pour lui même en poursuivant sa route dans la forêt.
(Premier jet= Dex. deuxième intél.)

Le membre 'Sylkyn' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'D20' : 3

--------------------------------

#2 'D20' : 19

Sylkyn, après quelques erreurs de parcours, parvient afin à rattraper le groupe de kobold que suis discrètement Vonol. Ces derniers sont tellement à leurs affaires qu'ils ne peuvent certainement pas apercevoir un elfe invisible qui arrive dans leur dos.

Voilà la scène sur laquelle tombe Sylkyn : Il y a plusieurs petits êtres laids et écailleux -ce sont bel et bien des kobolds- dispersés parmi les arbres dans un groupe plus ou moins uniforme (ils sont étendus sur une vingtaine de mètres et sont peut-être une dizaine de Kobolds au total). Ils tiennent dans leurs mains des lances primitives et des gourdins. Au centre de ceux-ci se trouve un groupuscule plus homogène de quatre kobolds dont l'un d'eux dépasse les autres d'une tête (de kobold). Il tient en laisse au bout d'une liane un jeune enfant d'homme d'à peine dix ans. Celui-ci saigne du nez et de de la bouche et possède plusieurs ecchymoses qu'ont aperçoit à travers ses vêtements déchirés. Il est complètement terrifié. Il faut dire que les kobolds ne se gênent pas pour le maltraiter tout en ricanant et en couinant dans leur affreux langage.

Sylkyn est à moins de 10 mètres de l'enfant. Que fait-il ?

Sylkyn télépathiquement pour Vonol.
- Va chercher Kili et ramènes-le ici!!!
il s'approche ensuite silencieusement du jeune enfant humain, jusqu'a ce qu'il puisse y toucher. L'elfe dégaine ensuite son épée de flamme, tranche la liane qui le retient prisonier, attrape le jeune enfant et active le sortilège "Porte dimensionnelle". ( Je m'en vais en direction du Village ou de la route si ça fonctionne, le plus loin possible bien entendu. C'est juste que 33'' ça me dit plus rien au niveau des distances.)

Sylkyn sait qu'il prend un risque puisqu'il ne peut exactement visualiser l'endroit où la porte le mènera.

Deux choix s'offre à lui :

- Soit il se transporte hors de la portée des kobold (avec un jet d'intelligence à -4, donc très difficile, mais c'est un type qui peut effectuer ce genre de calcul) pour arriver dans un endroit sûr.

- Soit il repère un endroit visible afin qu'il arrive en lieu sûr, mais ce sera en ce cas très proche d'où il se trouve (les arbres cachent la vue) et il sera à porté des Kobolds qui sont dispersés un peu partout autour de l'endroit où il se trouve.

Que fait Sylkyn ?

Sylkyn cherche un endroit plus proche avec moins de risque. Il sera toujours temps de faire autre chose après.

En un éclair, Sylkyn repère une petite clairière à 20 ou 30 mètres puis, prononçant le mot magique qui ouvre la porte dimensionnelle, l'elfe apparait en même temps que se déchire le voile du réel sur le monde astral. Il élève alors la lame de feu qui trace alors un cercle lumineux en venant trancher les liens qui retiennent l'enfant. Dans un même mouvement, Sylkyn agrippe ce dernier par les épaules et l'entraîne avec lui dans la porte qui grésille.

Une fraction de seconde plus tard, ils apparaissent dans la clairière.

Il faut maintenant savoir deux choses :

- La surprise des Kobolds : 1D6 (plus c'est haut, mieux c'est).

- Le nombre de Kobolds qui se trouvent à proximité de Sylkyn : 1D4 (auquel on enlèvera 2).

Sykyn regarde le jeune garçon et s'addresse à lui en language commun.
- N'est pas peur je vais te sortir d'ici!!!

Le membre 'Sylkyn' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'D6' : 2

--------------------------------

#2 'D4' : 3

Sylkyn apparaît 25 mètres plus loin dans une minuscule clairière. Il émerge du plan astral avec l'enfant et se retrouve directement derrière un Kobold qui trainassait derrière sa bande. En entendant le grésillement derrière lui, il se retourne. Sa face de canidé exprime la surprise la plus totale devant cette apparition d'un elfe et d'un gamin humain surgit du néant.

Il faut lancer un jet d'initiative (D6).

Sylkyn dévisage le Kobold.

Le membre 'Sylkyn' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'D6' : 3

Une fraction de seconde se passe tandis que l'elfe et le kobold se regardent. Puis, dans un grognement aiguë, le chien d'écailles prend les jambes à son cou et tente de rejoindre son groupe !

Alors que la créature tourne les talons, Sylkyn peut agir.

L'elfe pense à tout les sévisses que les Kobolds ont fait subir aux jeunes garçon et l'attaque dans le dos. (Avec mon épée s'il est a porté ou avec mon arc s'il est plus loin)